dimanche 18 janvier 2009

un poème de Guillaume Apollinaire, proposé par Miriam


Fête
À André Rouveyre.

Feu d'artifice en acier
Qu'il est charmant cet éclairage
Artifice d'artificier
Mêler quelque grâce au courage

Deux fusants
Rose éclatement
Comme deux seins que l'on dégrafe
Tendent leurs bouts insolemment
IL SUT AIMER
Quelle épitaphe

Un poète dans la forêt
Regarde avec indifférence
Son revolver au cran d'arrêt
Des roses mourir d'espérance

Il songe aux roses de Saadi
Et soudain sa tête se penche
Car une rose lui redit
La molle courbe d'une hanche

L'air est plein d'un terrible alcool
Filtré des étoiles mi-closes
Les obus caressent le mol
Parfum nocturne où tu reposes
Mortification des roses

Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)

samedi 17 janvier 2009

Marco Polo


Marco Polo part à 17 ans, avec son père et son oncle (commerçants tous deux), au pays du grand khan mongol, en 1271.

Il atteignit la chine en 1275. Marco y séjourna 17 ans (1274-1291) et fut employé par l'empereur mongol : Koubilaï Khan, qui achevait la conquête de la chine.

Marco Polo fut chargé de diverses missions par l'empereur, partout dans l'empire mongol.

De retour à Venise en 1291, il combattit à Gênes, et y fut fait prisonnier. Il dicta dans sa prison, ses aventures à R.de Pise. Ce livre est intitulé :" le livre des merveilles".

Miriam

jeudi 15 janvier 2009

Deux poèmes d'Arthur Rimbaud, proposés par Rémi



La Rivière de Cassis


La rivière de Cassis roule ignorée

En des vaux étranges :

La voix de cent corbeaux l'accompagne, vraie
Et bonne voix d'anges :

Avec les grands mouvements des sapinaies

Quand plusieurs vents plongent.

Tout roule avec des mystères révoltants

De campagnes d'anciens temps ;

De donjons visités, de parcs importants :

C'est en ces bords qu'on entend
Les passions mortes des chevaliers errants :

Mais que salubre est le vent !



Que le piéton regarde à ces claire-voies :

Il ira plus courageux.

Soldats des forêts que le Seigneur envoie,

Chers corbeaux délicieux !

Faites fuir d'ici le paysan matois,

Qui trinque d'un moignon vieux.

Mai 1872.

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Les Corbeaux

Seigneur, quand froide est la prairie,

Quand dans les hameaux abattus,

Les longs angélus se sont tus...

Sur la nature défleurie

Faites s'abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux.

Armée étrange aux cris sévères,

Les vents froids attaquent vos nids !

Vous, le long des fleuves jaunis,
Sur les routes aux vieux calvaires,

Sur les fossés et sur les trous,

Dispersez-vous, ralliez-vous !

Par milliers, sur les champs de France,

Où dorment les morts d'avant-hier,

Tournoyez, n'est-ce pas, l'hiver,

Pour que chaque passant repense !

Sois donc le crieur du devoir,

0 notre funèbre oiseau noir !

Mais, saints du ciel, en haut du chêne,

Mât perdu dans le soir charmé,
Laissez les fauvettes de mai
Pour ceux qu'au fond du bois enchaîne,

Dans l'herbe d'où l'on ne peut fuir,

La défaite sans avenir.

14 septembre 1872

mercredi 14 janvier 2009

L'Hydre de Lerne


L'Hydre de Lerne est une créature de la mythologie grecque : tuer l'Hydre de Lerne fut un des douze travaux d'Héraclès (Hercule).

Les têtes du monstre, tranchées par l'épée d'Héraclès, donnaient naissance à deux nouvelles têtes. Le neveu d'Héraclès, Iolas, eut alors l'idée d'embraser la forêt et d'y prendre des branches enflammées pour cautériser les blessures du monstre et empêcher ainsi le sang de couler.

Héraclès trancha en dernier la tête immortelle, pour l'enterrer sous un rocher de la route qui va de Lerne à Elaeos. Il ouvrit le corps du serpent et recueillit son venin pour empoisonner les flèches de son carquois.

Amélie